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Histoire et patrimoine

Pour consulter la programmation culturelle, consultez la page Magog Culture.

Histoire de Magog

Découvrez l’histoire de Magog à travers ces passages de l’histoire :

Le site est plutôt un lieu de passage et de campement temporaire pour les tribus amérindiennes venues du nord des États-Unis.

Le site est plutôt un lieu de passage et de campement temporaire pour les tribus amérindiennes venues du nord des États-Unis.

1793 – Arrivée des premiers colons anglais
Nicholas Austin (qui a laissé son nom à la municipalité d’Austin) décide de s’installer à la décharge du lac Memphrémagog, située sur la rive Est. Il y construit une digue rudimentaire pour actionner un moulin à farine et un moulin à scie.

1799 – Ralph Merry III, fondateur de Magog
Ralph Merry III prend la relève et achète les moulins d’Austin et leur donne une importance telle qu’on lui reconnaît aujourd’hui le titre de fondateur de Magog. Merry s’installe à proximité du pont qui relie les deux rives sur la rue qui porte aujourd’hui son nom.

De part et d’autre de la rivière Magog, les moulins à scie se multiplient et les transports s’améliorent. Le petit hameau, alors connu sous le nom d’Outlet, devient un centre d’échanges important.

Dans la première moitié du 19siècle, des hôtels sont construits pour recevoir des vacanciers. Une navigation saisonnière touristique et de soutien à l’industrie et au commerce s’organise sur le lac.

Graduellement, le nom de Magog remplace celui d’Outlet. Il s’applique d’abord au bureau de poste, en 1851, puis au village à partir de 1855.

À la fin du 19siècle, la construction du chemin de fer Waterloo and Magog et la construction de la Magog Textile and Print Company amorcent la transformation du village en ville industrielle. L’achat de cette usine de coton imprimé par la Dominion Cotton Mills en 1889 consacre cet essor.

L’histoire de Magog demeure intimement liée aux progrès de l’industrie du textile, principal employeur de la ville. Des liens importants se tissent entre la compagnie et le conseil municipal pour développer des services de loisirs et de santé.

L’amélioration du réseau routier permet le développement d’une industrie touristique quatre saisons qui ne se dément pas aujourd’hui.

Depuis le 9 octobre 2002, le canton de Magog, le village d’Omerville et la ville de Magog sont regroupés pour former la nouvelle Ville de Magog.

La Ville possède une économie équilibrée et diversifiée. On y retrouve des entreprises dynamiques et de prestige œuvrant aux niveaux industriel, commercial, technologique et touristique et dont plusieurs rayonnent sur les scènes nationale et internationale.

Magog du 19e au 21e siècle

dominion textile magog

Les Magogois, les anciens, ceux qui sont nés ici, vous raconteront que les Anglais étaient les patrons et qu’ils habitaient les belles maisons de Pocheville ou de la Pine Hill Road. Ils vous confieront aussi que tout le monde ou presque dans leur famille, du grand-père à la cousine de la fesse gauche, a travaillé à la Textile, qu’ils prononceront à l’anglaise avec un l mouillé, textaille. Ils vous parleront de la weave room, de la bleach room, de la white finishing, de la Colonial, de la cloth room, de l’imprimerie, de la salle de la filature…

Vous parleront-ils des souffrances causées par les grèves et les ralentissements dans la chaîne de production qui, en réduisant le pouvoir d’achat des familles au strict minimum, engourdissaient tous les secteurs de la vie économique de Magog? Pas d’argent dans les poches des ouvriers de la textaille voulait aussi dire pas de clients pour acheter une paire de souliers, un carrosse pour le bébé ou un nouveau réfrigérateur, donc pas d’argent dans les poches des marchands, qui ne pouvaient à leur tour faire rouler l’économie. La textaille au ralenti, c’était toute la population de Magog qui était dans de beaux draps!

En prêtant l’oreille aux histoires des anciens, vous n’aurez pas besoin d’un dessin pour comprendre que l’ouvrage à la textaille était pénible et vous respecterez ces générations de femmes et d’hommes qui ont gagné leur vie au bruit des métiers à tisser, des rouleaux d’imprimerie et des machines à coudre. Mais au-delà des difficiles conditions de travail que nous pouvons imaginer, nous, Magogois et Magogoises du 21e siècle, que savons-nous de cette usine et du quartier où elle a été construite?

En regardant couler la rivière par-delà le barrage, pouvons-nous imaginer que cette construction essentielle au fonctionnement de la filature et de l’imprimerie de coton a modifié la largeur des berges de la Magog, fait disparaître ses cascades et retenu en partie l’eau dans le marais de la rivière aux Cerises? En entendant le sifflet du train touristique, réalisons-nous que l’ouverture de la textaille et le tronçon de chemin de fer construit pour le transport des marchandises a accéléré la pénétration canadienne-française à Magog? Que l’usine, en raison de son emplacement, a modifié l’occupation du territoire et façonné l’image de la ville, que ce soit en déplaçant l’artère principale de la rue Merry Sud où se trouvait le quartier des affaires à la fin du 19e siècle à la rue Principale actuelle et en donnant naissance à un quartier qui a longtemps été un centre d’affaires important de Magog? En circulant sur la rue Saint-Patrice Est pour nous rendre à la bibliothèque, en empruntant les rues du quartier ou en longeant la rivière sur la piste cyclable, nous doutons-nous que l’âge, la valeur d’usage de ces maisons et l’intégrité générale de ce quartier en font un ensemble patrimonial rare au Québec?

La revitalisation d’un quartier commence, entre autres, par la reconnaissance de l’importance de ce territoire dans l’histoire, puisque la fierté est un moteur économique en soi.

Des générations de Magogois et Magogoises au service du textile

Imaginez 1877… Des fermes, des chemins de terre, un centre d’affaires réunissant quelques commerces au sud de la rivière, pas très loin où Ralph Merry III a bâti sa maison un demi-siècle auparavant. Le lac constitue déjà un attrait pour les touristes et les villégiateurs.

L’hôtel Magog, situé à la croisée des chemins menant à Hatley et à Georgeville, et aussi le McNamara, sur le bord de l’Outlet, accueillent les voyageurs et les habitants qui attendent de se loger. Des mères de famille entourées de leurs enfants, des cultivateurs, des menuisiers, des cordonniers, des forgerons, des bûcherons, des pêcheurs qui vendent leurs prises à Sherbrooke se saluent et vaquent à leurs occupations. Les commerçants et les hommes d’affaires sont heureux : la tranquillité de ce coin des Eastern Townships a peut-être été bouleversée par la centaine d’hommes qui ont construit le tronçon du chemin de fer entre Magog et Waterloo, mais le village est enfin relié à Montréal par autre chose que par des diligences. Ils peuvent maintenant envisager un réel développement économique pour le village!

Des centaines de travailleurs à l’œuvre
Trois ans après l’inauguration de la liaison ferroviaire entre Magog et Waterloo, un chantier encore plus gros que celui du chemin de fer bouleverse une fois de plus la tranquillité bucolique du village de 500 personnes. D’abord, il y a l’érection du nouveau barrage qui procurera l’énergie à l’usine que des promoteurs entendent mettre sur pied. Voyez le spectacle auquel les villageois curieux ont droit lorsqu’ils viennent constater l’état des travaux : une partie des eaux de la rivière est déviée vers un canal pendant que des hommes assemblent d’immenses blocs de granit avec de la chaux. Le barrage fait cinq mètres de haut et 122 de long. Cette structure impressionne. On n’en revient pas! Sans compter ce canal d’une dizaine de mètres de large sur plus de 600 de long, creusé pour acheminer l’eau de la rivière vers les bâtiments et alimenter les roues qui feront fonctionner la machinerie de l’usine à l’aide d’un système de poulies et de courroies! Voyez-vous le fourmillement de centaines d’ouvriers qui construisent deux bâtisses longues de 90 et de 75 mètres et larges de 16 et de 30 mètres qui abriteront en 1884 l’usine de cotonnade? Magog entre dans l’ère industrielle par la grande porte!

Un village? Non, une ville!
Pour faire fonctionner l’usine magogoise, la population du village ne suffit pas. Les embaucheurs de la compagnie parcourent le Québec. Ceux et celles qui espèrent trouver un emploi à la nouvelle cotonnade de Magog viennent de Katevale, de Windsor et de Sherbrooke, mais aussi de Beauce, de Lac-Mégantic, de Black Lake, de Thetford Mines et même « des États », notamment de New Bedford, de Fall River, Massachusetts, et de Manchester, New Hampshire! En 1887, le nombre d’ouvrières et d’ouvriers qui travaillent à l’usine surpasse la population magogoise de 1881 toute entière. C’est dire la place qu’occupe l’usine dès ses débuts dans le village qui s’étend, se développe et devient bientôt une ville.

En 1909, l’historien Albert Faucher estime à 8 000 le nombre d’ouvriers et d’ouvrières travaillant dans les différentes usines de textile du Québec. De ce nombre, 925 sont à l’emploi de l’usine de Magog, ce qui représente 11,5 % de la population ouvrière québécoise du textile! Pendant la Seconde Guerre mondiale, au plus fort de la croissance de l’usine magogoise, ils seront 2 300. Comme le souligne Serge Gaudreau dans son livre sur l’histoire du textile à Magog, Au fil du temps, en apportant leurs coutumes et leurs habitudes de vie, ces nouveaux citoyennes et citoyens enrichissent la collectivité et façonnent l’identité de notre ville.

L’entrée de Magog dans l’ère industrielle

imprimerie magog

Au moment où le député fédéral Charles Colby, le commerçant magogois Alvin H. Moore et William Hobbs étudient la faisabilité d’implanter une usine d’envergure à Magog, l’industrie cotonnière canadienne est en pleine expansion.

Dans le sillage de la Politique nationale des conservateurs de John A. MacDonald, entre 1877 et 1883, la production de tissu au Canada passe de 30 à environ 135 millions de verges. Mais malheureusement pour les filatures canadiennes, la consommation n’évolue pas au même rythme et elles se retrouvent avec une importante surproduction de coton brut et de toile écrue. Colby, Moore et Hobbs font-ils fausse route quand ils font le projet de construire une usine de textile sur les bords de la rivière?

Une première au Canada
Propriétaire d’une filature à Coaticook, Hobbs connaît un problème de surproduction. C’est pourquoi, avec Colby et Moore, il songe à doter Magog non pas d’une filature, mais d’une imprimerie pour écouler sa propre surproduction! Lors d’un séjour en Angleterre, un pays qui détient une grande expertise dans le domaine du textile, il achète des rouleaux pour l’impression du coton et recrute des ouvriers spécialisés. Quand le grand jour arrive enfin, en juillet 1884, l’usine de Magog – où l’on blanchit aussi le coton – est la première au Canada à l’imprimer. Et elle restera la seule jusqu’en 1899.

Malgré la grande quantité de coton gris disponible, les promoteurs de la Magog Textile & Print Co. entrevoient les avantages d’une usine de filature et de tissage. En même temps que la construction de l’imprimerie, ils font donc ériger un bâtiment à cet effet de l’autre côté du canal creusé pour alimenter les usines en énergie hydraulique. La mise en opération de la filature en 1888 soulève la colère des autres propriétaires, ce qui ne l’empêche pas d’être profitable à Magog, puisque des centaines de nouveaux emplois sont créés.

De la Magog Textile & Print à la Dominion Textile
Conséquence entre autres de sa surproduction, l’industrie canadienne du textile file un mauvais coton. Heureusement, la singularité de l’usine magogoise lui permet de survivre même lorsque la Magog Textile & Print Co. rend l’âme en 1889. Elle devient alors propriété de la Hochelaga Cotton Co., qui est intégrée à la Dominion Cotton Mills en 1890, pour être fusionnée à trois autres compagnies en 1905 et former la Dominion Textile.

Imprimerie et filature : deux mondes à part
Dans l’ensemble, les « mains » de la filature forment une main-d’œuvre moins experte et moins bien rémunérée que celle de l’imprimerie, où l’on trouve des conditions de travail en général plus satisfaisantes. À bien des égards et tout au long de leur histoire, l’imprimerie et la filature, bien que voisines, demeureront distinctes sur plusieurs aspects.

Du ballot de coton à votre lit
Le train achemine les ballots de fibres de coton brut à l’usine, où elles sont traitées, brossées, étirées, boudinées jusqu’à devenir les fils qui servent à tisser les pièces de toile. Par la suite, ces pièces sont blanchies et imprimées dans un autre secteur de l’usine, puis elles sont ouvrées pour en faire des draps et des taies d’oreiller. En 1954, le documentaire Le coton fabriqué au Canada produit par la compagnie Crawley Films à la demande de la Dominion Textile, décrit les opérations de transformation de la fibre de coton en produit fini : l’usine de Magog est choisie parmi toutes les usines canadiennes comme lieu de tournage, car elle est à ce moment-là la seule outillée pour effectuer toutes les phases du procédé.

Pour s’y retrouver!

  • Blanchiment : procédé qui permet de transformer la couleur naturelle des pièces de coton en couleur blanche.
  • Filature : secteur de l’usine où les fibres sont transformées en fil.
  • Imprimerie : secteur de l’usine où les étoffes de coton sont décorées d’un motif répétitif grâce à un procédé industriel. Sans l’imprimerie, il y a fort à parier que l’aventure du textile à Magog se serait terminée très rapidement.
  • Tissage : entrecroisement des fils sur un métier pour produire du linge.

Collaboration spéciale : Serge Gaudreau

La naissance d’un quartier

paysage magog

Au début du 20e siècle, les familles nombreuses ont de plus en plus de difficulté à trouver des terres à cultiver. Il y a bien l’Abitibi et la Gaspésie qui s’ouvrent aux colons…

Mais la perspective d’un travail régulier avec une paie à la fin de la semaine promis par des recruteurs des compagnies de textile qui parcourent la province est attrayante. Ils sont nombreux à quitter la campagne pour chercher du travail « en ville » où, comme à Magog, les manufactures naissantes ont besoin d’ouvriers non spécialisés.

La mise en opération de l’usine de textile de Magog chambarde donc le paysage. En devenant le principal pôle de la région, l’industrie du textile transforme le visage des terrains avoisinant l’usine. L’arrivée massive d’ouvriers et d’ouvrières pour l’imprimerie et la filature n’est pas sans problème et crée une pénurie de logements et d’habitations. Pour répondre à la demande et construire de nouvelles maisons aptes à les accueillir, les notables de la ville et les propriétaires terriens subdivisent leurs terres, dont celles qui avoisinent la nouvelle usine.

Pendant la première moitié du 20e siècle, la construction à Magog est donc en grande partie redevable à la vie économique de son usine de textile. Comme cela se voit dans plusieurs villes industrielles, la population se répartit le territoire. Ici, tout comme dans la ville de Québec par exemple, le niveau topographique semble correspondre au niveau social. La petite bourgeoisie, les dirigeants et les ouvriers spécialisés de l’usine s’installent dans le « haut » de la ville, aux alentours du lieu de naissance de Magog, alors que les ouvriers non spécialisés qui gagnent peu se regroupent autour de l’usine, dans le « bas » de la ville, où y travailler deviendra générationnel.

Secteur le plus ancien du quartier des Tisserands
Vers les années 1890, outre le tablier du barrage permettant aux ouvriers de traverser la rivière en provenance de la rue de Hatley, seules les rues Principale et Saint-Patrice, qu’on appelle alors Main et Pearl, permettent aux habitants du « haut de la ville » d’accéder aux usines et au quartier qui graduellement prend forme autour d’elles. Entre ces deux artères, on trace des rues comme Sainte-Marie, Hall, Cartier… Une d’entre elles, la rue Saint-Joseph, est rendue possible à la suite de l’achat, puis du don par le docteur William W. Chalmers d’un terrain où de vieux rails ont été laissés à l’abandon par la compagnie Waterloo & Magog Railway.

Enclavé par l’usine et la rivière d’un côté et de l’autre par la voie ferrée dont le nouveau tracé se prolonge jusqu’à Sherbrooke, le secteur à proximité de l’imprimerie et de la filature se développe : habitations résidentielles et commerces se multiplient. Il est bientôt habité par plus du tiers de la population de Magog! Les travailleurs arrivent de différentes localités de la province dont plusieurs sont originaires de la Beauce, à un point tel qu’à une époque on parle du quartier ouvrier comme de la « petite Beauce ».

La langue anglaise parlée par les fondateurs de la ville et les promoteurs du textile prend du recul. Les noms des rues se francisent. La rue Murray devient Brassard, du nom d’un des curés de la paroisse Saint-Patrice; les rues Saint Peter et Saint Luke, Saint-Pierre et Saint-Luc… et certaines sont même « canonisées », puisque la rue James devient Saint-Jacques et la Central Vermont, Saint-David.

Nouveau quartier, nouvelle paroisse, nouvelles écoles

photo paysage magog

Au début du 20e siècle, les familles nombreuses ont de plus en plus de difficulté à trouver des terres à cultiver. Il y a bien l’Abitibi et la Gaspésie qui s’ouvrent aux colons…

Mais la perspective d’un travail régulier avec une paie à la fin de la semaine promis par des recruteurs des compagnies de textile qui parcourent la province est attrayante. Ils sont nombreux à quitter la campagne pour chercher du travail « en ville » où, comme à Magog, les manufactures naissantes ont besoin d’ouvriers non spécialisés.

La mise en opération de l’usine de textile de Magog chambarde donc le paysage. En devenant le principal pôle de la région, l’industrie du textile transforme le visage des terrains avoisinant l’usine. L’arrivée massive d’ouvriers et d’ouvrières pour l’imprimerie et la filature n’est pas sans problème et crée une pénurie de logements et d’habitations. Pour répondre à la demande et construire de nouvelles maisons aptes à les accueillir, les notables de la ville et les propriétaires terriens subdivisent leurs terres, dont celles qui avoisinent la nouvelle usine.

Pendant la première moitié du 20e siècle, la construction à Magog est donc en grande partie redevable à la vie économique de son usine de textile. Comme cela se voit dans plusieurs villes industrielles, la population se répartit le territoire. Ici, tout comme dans la ville de Québec par exemple, le niveau topographique semble correspondre au niveau social. La petite bourgeoisie, les dirigeants et les ouvriers spécialisés de l’usine s’installent dans le « haut » de la ville, aux alentours du lieu de naissance de Magog, alors que les ouvriers non spécialisés qui gagnent peu se regroupent autour de l’usine, dans le « bas » de la ville, où y travailler deviendra générationnel.

Secteur le plus ancien du quartier des Tisserands
Vers les années 1890, outre le tablier du barrage permettant aux ouvriers de traverser la rivière en provenance de la rue de Hatley, seules les rues Principale et Saint-Patrice, qu’on appelle alors Main et Pearl, permettent aux habitants du « haut de la ville » d’accéder aux usines et au quartier qui graduellement prend forme autour d’elles. Entre ces deux artères, on trace des rues comme Sainte-Marie, Hall, Cartier… Une d’entre elles, la rue Saint-Joseph, est rendue possible à la suite de l’achat, puis du don par le docteur William W. Chalmers d’un terrain où de vieux rails ont été laissés à l’abandon par la compagnie Waterloo & Magog Railway.

Enclavé par l’usine et la rivière d’un côté et de l’autre par la voie ferrée dont le nouveau tracé se prolonge jusqu’à Sherbrooke, le secteur à proximité de l’imprimerie et de la filature se développe : habitations résidentielles et commerces se multiplient. Il est bientôt habité par plus du tiers de la population de Magog! Les travailleurs arrivent de différentes localités de la province dont plusieurs sont originaires de la Beauce, à un point tel qu’à une époque on parle du quartier ouvrier comme de la « petite Beauce ».

La langue anglaise parlée par les fondateurs de la ville et les promoteurs du textile prend du recul. Les noms des rues se francisent. La rue Murray devient Brassard, du nom d’un des curés de la paroisse Saint-Patrice; les rues Saint Peter et Saint Luke, Saint-Pierre et Saint-Luc… et certaines sont même « canonisées », puisque la rue James devient Saint-Jacques et la Central Vermont, Saint-David.

Le cadre bâti du quartier ouvrier de Magog

paysage magog

« …dans de nombreuses localités, les usines elles-mêmes, massives et durables, ont contribué à définir l’identité de la collectivité au même titre que les églises et les édifices publics. », A. B. McCullough

Pour loger les familles des travailleurs qu’elles recrutent, lors de leur implantation certaines compagnies ailleurs en province érigent des maisons, qu’elles louent à leurs employés, créant des quartiers, parfois même des villes. Lorsqu’elles mettent fin à leur opération, ces maisons sont laissées à l’abandon ou démolies. Val-Jalbert, par exemple, ce village déserté après la fermeture de sa papeterie, et Gagnon, rasé après la cessation des activités minières dans la région.

À Magog, les différentes compagnies de textile qui se succèdent ne bâtissent pas de maisons pour leurs employés, si ce n’est les trois « handsome cottages » de style Néo-Queen Anne construits par la Dominion Cotton Mills sur la rue Principale Ouest pour ses dirigeants de même que les maisons en rangée de la rue Bullard où la Dominion Textile accueille ses ouvriers spécialisés à partir de 1924. Puisqu’aucune initiative n’est prise par la compagnie pour héberger les centaines de familles qu’elle embauche, le quartier des Tisserands de Magog est donc bâti par la population, en réponse à ses besoins et à l’aide des moyens financiers dont elle dispose.

La perception d’une ville à « deux étages » est l’image la plus concrète de la dualité qui caractérise le Magog de l’ère du textile. Avec le temps, elle est même devenue une des composantes majeures de sa personnalité. Enraciné dans son passé industriel, le quartier des Tisserands est constitué de bâtiments et d’édifices modestes. On y retrouve quelques maisons de type colonisation, bungalow ancien, Arts and Craft, mansardé et Boom Town. Les maisons de type vernaculaire états-unien construites avant les années 1920 et de type cubique et à toit plat érigées majoritairement dans les années 1930 et 1945 dominent le patrimoine bâti du quartier.

En soi, peu d’édifices ont une grande valeur patrimoniale, mais l’ensemble est intéressant lorsqu’on le perçoit comme tel, et c’est ainsi qu’il prend sa signification au point de vue historique. Ayant heureusement subi jusqu’à maintenant peu de transformations irréversibles, ce quartier présente une singularité et une cohérence formelle rare au Québec, qu’il est urgent de reconnaître. Son environnement homogène lui confère un caractère distinct du reste de la ville, mais indéniablement, il participe à sa personnalité.

Constitué d’immeubles résidentiels et à logements d’apparence modeste, le quartier se développe dans le sillage de la croissance de l’usine du textile. Son passé, son intégrité et les gens qui l’ont habité ont façonné son caractère. Il appartient à toutes et à tous de connaître et d’être fiers de son histoire.

Une richesse collective qui porte notre identité et notre mémoire Si toutes et tous, individuellement et collectivement, nous nous attardons à regarder, à comprendre ce qui confère une singularité au quartier ouvrier de Magog – à ce milieu humain – ne devrions-nous pas, alors, être en mesure de le conserver afin de l’apprécier comme une richesse culturelle de notre ville? Le patrimoine nous aide à comprendre l’histoire et à nous remémorer nos origines. Il est le reflet d’un certain mode de vie, porteur d’identité et intimement lié au développement des communautés. Le quartier des Tisserands garde l’empreinte du passé et sert à faire grandir le présent dans un environnement durable. Un geste à la fois, en ayant à l’esprit la préservation de ses caractéristiques propres, ne devrait-il pas nous permettre d’en jouir encore longtemps ?

Porter un nouveau regard… pour s’y retrouver!
En architecture, le mot vernaculaire fait référence à l’adaptation de la construction aux matériaux et au climat que l’on trouve dans le pays. Contrairement à plusieurs autres styles architecturaux qui intègrent nécessairement une pratique architecturale, la maison vernaculaire est le reflet d’une pratique plus régionaliste et échappe à la rigueur des grands styles. Construite sans l’aide d’un architecte, elle se module au gré des régions en adaptant le bâtiment aux besoins de l’occupant, en accord avec les matériaux disponibles localement, comme le clin de bois, et en fonction des facteurs environnementaux et des goûts prévalant dans la communauté.

Toit plat et cubique… Oui, ils sont encore là! C’est par le biais de catalogues que le futur propriétaire a pu choisir un modèle de maison, se procurer les plans et commander les matériaux requis. Ces modèles ont l’avantage d’être à prix abordable et simples à construire. La maison cubique et la maison à toit plat proposées dans les catalogues présentent une parenté stylistique. Elles profitent toutes deux d’une fenestration abondante disposée symétriquement. La différence majeure se retrouve dans la conception du toit. Désignée en anglais sous le terme Four Square Style, la maison cubique est coiffée d’un toit à quatre versants. La présence de galeries et de balcons est fréquente sur les maisons issues de ce courant. Les maisons à toit plat ont des toits horizontaux avec un drain central ou dont la pente très faible ne dépasse pas 5 à 10 % et sert à l’évacuation de l’eau. Leur plan est plutôt rectangulaire. Ce modèle est populaire jusque dans les années 1945.

*Les photos sont une gracieuseté de M. André Roy et de la Société d’histoire de Magog.

La famille Merry rassemblée devant la maison vers 1880. Fonds Famille Merry. La Société d’histoire de Magog.

Six générations d’une des familles fondatrices de Magog habitent la Maison Merry, autour de laquelle la ville de Magog voit le jour. Plusieurs membres de cette illustre famille contribuent grandement  au développement de la ville.

Arrivé du Massachusetts, après la guerre d’Indépendance des États-Unis où il combat avec les troupes révolutionnaires, Ralph Merry III achète un terrain à la jonction de la rivière Magog et du lac Memphrémagog en 1799. Il s’y installe avec sa femme et ses huit enfants.

Aujourd’hui considéré comme le fondateur de Magog, Ralph Merry III est agriculteur, forgeron puis homme d’affaires. Il fait construire la Maison Merry en 1821 et la lègue l’année suivante à son fils Ralph Merry IV.

Parmi les membres de la famille ayant habité la maison, Ralph Merry V, petit-fils de Ralph Merry III se démarque par son esprit d’entreprise. Homme bien connu dans son milieu, il met sur pied une fabrique d’allumettes, la première au Canada. En 1851, il est tavernier, hôtelier et aubergiste et possède un magasin général. Il fait la promotion d’une pisciculture et contribue à l’arrivée du chemin de fer à Magog, tout en assumant les fonctions de maire de 1870 à 1877 et de 1881 à 1884. Il favorise le développement industriel et joue ainsi un rôle majeur dans le développement économique de la région.

Gene Adams, fille d’Annie Elizabeth Merry et de Marston Emery Adams, est la dernière Merry à habiter la maison, jusqu’en 1942. La maison est ensuite acquise par la famille Fields, et finalement par la Ville de Magog en 2008.

Les propriétaires qui se succèdent à la Maison Merry ont tous  à cœur de protéger la demeure familiale, devenue joyau patrimonial.

Par le passé, différentes bannières historiques ont été réalisées par la Ville de Magog, et exposées au parc des Braves, afin de faire connaître aux citoyens et aux visiteurs des informations sur l’histoire et le patrimoine de Magog.  Voici l

Les liens ci-dessous présentent les bannières historiques présentées :

Des panneaux racontant l’histoire et le patrimoine de Magog se retrouvent à divers endroits dans la ville.

Voici une liste de lieux où vous trouverez ces panneaux ainsi que la thématique de chacun d’eux :

  • Quai MacPherson (au bas et au sommet de la tour) :
    • Le mont Orford
    • La pointe Merry
    • Le lac Memphrémagog
    • Le lac Memphrémagog – Carrefour d’histoires et de légendes
    • La rivière aux cerises et son marais
    • Le quai MacPherson
  • Parc des Braves (bâtiment de service) :
    • Premier hôtel de ville de Magog
  • Hotel de ville (terrain avant) :
    • L’hotel de ville de 1915 et de 1966
  • Piste cyclable La Montagnarde (près de la capitainerie) :
    • Vestiges de l’ancienne pisciculture de Magog
    • Chariot-treuil du barrage Memphrémagog
  • Espace culturel de Magog (hall, salles de l’Imprimerie et de la Filature) :
    • Quartier des Tisserands
      • Patrimoine religieux
      • Patrimoine industriel
      • Histoire des usines de textiles;
      • Histoire ouvrière et quartier des Tisserands.

Un microsite a également été créé afin de fournir des informations complémentaires, accessible via un code QR présent sur ces panneaux.

Pour plus d’informations sur l’histoire de Magog et de la région, consultez la section Actualités historiques du site Internet de la Société d’histoire de Magog.


Activités historiques et patrimoniales

Apprenez-en plus sur l’histoire et le patrimoine de Magog à travers de multiples activités de tous genres (éducatives, ludiques, animées, etc.), offertes par la Ville de Magog et ses partenaires.

Le Chemin des Cantons est une route touristique pour découvrir nos plus beaux paysages, notre patrimoine américain et britannique exceptionnel et l’hospitalité légendaire des gens de chez nous! Cette activité touristique met en valeur le patrimoine bâti et naturel des Cantons-de-l’Est à travers une route touristique encadrée et signalisée qui sillonne les différentes régions des Cantons-de-l’Est.

Plusieurs activités vous sont offertes en lien avec le Chemin : capsules audios sur la route, animations théâtrales, carnet de jeux, etc.

À Magog, découvrez notamment les magnifiques paysages du chemin des Pères, le centre-ville et le quartier des Tisserands.

L’étape (lieu touristique) de Magog est la Maison Merry, Lieu de mémoire citoyen, située 708, rue Principale Ouest.  Vous y trouverez également la borne du Chemin des Cantons qui vous proposent divers lieux culturels et patrimoniaux à découvrir.

Circuits patrimoniaux de la Ville de Magog

En suivant, à votre rythme, le parcours des trois circuits patrimoniaux commentés sur une application mobile, vous êtes invités à découvrir le patrimoine et l’histoire du Magog urbain.

À partir de votre téléphone intelligent ou tablette
Téléchargez les circuits via l’application mobile BaladoDécouverte et recherchez, Circuits patrimoniaux de Magog ou la version anglaise, Magog Heritage Tours.

Sur votre ordinateur
Visitez le site baladodecouverte.com. Cliquez sur l’onglet « Circuits » et indiquez « Magog » dans la recherche par mots-clés. Sélectionnez ensuite le circuit désiré.

Circuits patrimoniaux | Balado-découverte

L’itinéraire proposé sillonne les trois quartiers les plus anciens de Magog, et permet d’apprécier l’architecture de différents bâtiments construits entre 1821 et 1950. Témoins privilégiés de la vie des gens d’ici, ces maisons et ces bâtisses ont, à leur manière, posé un jalon dans l’histoire de la ville. À travers elles, nous remontons le temps et ouvrons une fenêtre sur l’histoire de Magog.

Circuit du Vieux Magog (3,1 km)
Point de départ : rue Merry Sud, face à la maison Merry et la maison Moore
Ce circuit présente le patrimoine architectural reflétant les goûts de la bourgeoisie canadienne-anglaise qui s’installe sur la rive nord de la rivière au cours du 19e et au début du 20e siècle.

Circuit de l’Outlet (2,5 km)
Point de départ : rue Merry Sud, face à la maison Merry et la maison Moore
Ce circuit sillonne les rues au sud de la rivière, berceau de la ville, et suit la piste cyclable pour découvrir les vestiges de la pisciculture et du premier barrage de granit.

Circuit des Tisserands (2,4 km)
Point de départ : rue Saint-David, face à la Bibliothèque Memphrémagog
L’histoire industrielle est racontée grâce au patrimoine et aux résidents du quartier des Tisserands.

Important : Afin de respecter l’intimité des occupants des maisons privées, les promeneurs sont invités à demeurer sur le trottoir ou en bordure de la rue.

Voir la carte

Des expositions à thématique historique et/ou patrimoniale vous sont offertes, notamment par la Maison Merry. Lieu de mémoire citoyen, le Musée international d’art naïf de Magog ou la Société d’histoire de Magog.

Pour connaître toutes les expositions, consultez la section Programmation culturelle – Expositions du site Web.

Brochure proposant un circuit patrimonial qui dévoile les secrets des bâtiments construits entre 1821 à 1925 sur la rue Principale.

Brochure – Découvrez la rue principale  

Elle est disponible gratuitement, sur demande, aux endroits suivants :

L’histoire et le patrimoine de Magog vous sont contés! Découvrez deux quartiers anciens de la ville accompagnés par un personnage historique haut en couleur.

L’épopée des ouvriers du textile et du quartier des Tisserands
Circuit pédestre / Départ de la Bibliothèque Memphrémagog / Adultes : 10 $ / 17 ans et moins : gratuit

  • Avec la Femme du bedeau / 13 août 2023 / 13 h 30

 

Histoire et anecdotes du centre-ville
Circuit pédestre / Départ de la Maison Merry / Adultes : 10 $ / 17 ans et moins : gratuit

  • Avec Antoinette, la chapelière / 17 juin 2023 / 11 h

Prévoyez de bons souliers de marche et un parapluie.
Places limitées, réservation requise.

Réserver votre place

Pour en savoir plus, visionnez la vidéo ci-dessous :

Différents organismes vous offrent des activités, ateliers, conférences, animations, etc., en lien avec l’histoire et le patrimoine de Magog.

Consultez la section Répertoire des organismes pour connaître ceux qui oeuvrent dans ce domaine.


Archéologie

Source : Ville de Magog

Depuis quelques années, en raison de l’intérêt de plus en plus marqué de la part de la Ville de Magog et de ses citoyens pour l’archéologie, ainsi qu’en raison de la Loi sur le patrimoine culturel adoptée en 2012 par le gouvernement québécois, le patrimoine archéologique prend une place de plus en plus importante à Magog.

Au cours des dernières années, la Ville de Magog a réalisé diverses interventions archéologiques sur son territoire, dont plusieurs interventions préventives en lien avec des travaux d’aménagement.

D’autres interventions ont également été réalisées par le passé par d’autres instances ou personnes, par exemple une étude de potentiel archéologique des MRC en 1987, des interventions archéologiques diverses, des découvertes fortuites sur des terrains privés ou dans le lac Memphrémagog.

L’archéologie est une discipline scientifique dont l’objet d’étude est l’ensemble des vestiges matériels laissés par des individus ou des sociétés humaines, tels des objets, des formes artistiques, des bâtiments ou même des paysages transformés. L’archéologie sert ainsi à reconstituer la vie de nos prédécesseurs et l’évolution de leurs comportements à travers le temps, de la période préhistorique jusqu’à l’époque contemporaine. » (Association des archéologues du Québec)

Elle nous en apprend également sur le quotidien des anciens peuples, soit des données souvent trop peu présentes dans les sources historiques (archives, cartes et iconographie anciennes).  Elle permet de comprendre le mode de vie de gens qui ont vécu exactement au même endroit que nous, il y a 100 ans, 1 000 ans, voire 10 000 ans. (Archéologie Préventive. Guide pratique à l’intention des municipalités du Québec. Archéo-Québec, 2012.)

Le patrimoine archéologique, de par sa nature et du fait qu’il est enfoui, et donc invisible, est fragile et vulnérable. Toutes les perturbations du sol menacent le site et risquent de le détruire.  De plus, il n’est pas renouvelable, puisqu’une fois détruit, les données qu’il renferme sont perdues à jamais. Les sites archéologiques sont porteurs d’informations uniques sur notre passé et méritent donc d’être respectés et protégés.  Une vigilance est donc de mise lorsque des travaux qui bouleversent le sol sont prévus.

Dans la majorité des cas, les sites sont découverts dans le cadre d’interventions archéologiques réalisées par des archéologues professionnels et régies par la Loi sur le patrimoine culturel et le Règlement sur la recherche archéologique. La Loi stipule que les interventions archéologiques doivent être réalisées par des archéologues professionnels qui doivent demander un permis de fouille et rendre un rapport dans l’année qui suit.

Plus rarement, des sites peuvent être découverts de façon fortuite.

En conformité avec la Loi, quiconque découvre un bien ou un site archéologique doit les déclarer sans délai au ministère de la Culture et des Communications.

La préhistoire du Québec, et de l’Estrie en particulier, est très ancienne et remonte à plus de 12 000 ans avant aujourd’hui. À Magog, grâce aux interventions et découvertes archéologiques, il est possible d’affirmer que l’occupation humaine commence plusieurs millénaires avant l’arrivée des premiers colons à la fin du XVIIIe siècle.

Selon les informations connues à ce jour, certains secteurs du territoire de la ville possèderaient un potentiel non négligeable tant au niveau préhistorique (période autochtone) qu’historique (période de colonisation et suivantes).

Suite aux nombreux rapports techniques ou études réalisés par le passé, la Ville de Magog a fait produire, en 2019, un État de situation et des connaissances sur l’archéologie à Magog, afin de synthétiser, vulgariser et transmettre ces connaissances à divers publics ainsi que pour obtenir des recommandations quant à la façon de gérer le patrimoine archéologique sur son territoire et le mettre en valeur.

Une présentation des résultats de cette étude a été présentée aux élus municipaux ainsi qu’au grand public.  La vidéo de la conférence présentée au grand public est disponible ici.

En résumé, à Magog :

  • 7 sites archéologiques officiellement constitués (possédant un code Borden).  La majorité des sites comportent des artefacts préhistoriques qui nous renseignent sur la présence d’autochtones dans la période préhistorique (site de la Maison Merry, pointe Merry, rivière Magog). Alors que d’autres sites nous renseignent également sur la période historique de développement de la Ville (site de la Maison Merry, ancienne pisciculture – digue du barrage Memphrémagog, certains terrains au centre-ville);
  • Présence d’occupation autochtone datant de plusieurs millénaires jusqu’à la période de colonisation (la plus ancienne datée jusqu’à présent remonte à environ 4 000 ans – site de la Maison Merry);
  • Plusieurs zones d’informations archéologiques (interventions archéologiques réalisées dans le cadre de travaux effectués par Hydro-Québec ou le MTQ);
  • Certains cas de découvertes fortuites déclarées par des citoyens;
  • Nombreuses découvertes effectuées dans le lac Memphrémagog par le plongeur Jacques Boisvert, et autres plongeurs, dont certaines ont été déclarées au MCC.

Bien que les dernières années aient été marquées d’une augmentation non négligeable d’interventions archéologiques dans les limites de la municipalité, il demeure encore beaucoup de recherche à effectuer et de secteurs à investiguer.

Certains plans d’eau, dont le lac Memphrémagog, recèleraient également un potentiel archéologique particulièrement riche. La collection Jacques-Boisvert témoigne en ce sens. Les objets trouvés dans le lac Memphrémagog appartiennent au gouvernement du Québec.  Il y a lieu de sensibiliser la population et les visiteurs à cet égard.

D’ailleurs, la Ville de Magog a signé une entente avec le ministère de la Culture et des Communications afin de conserver localement certains artefacts archéologiques découverts dans le lac, et en mettre en valeur dans les expositions de la Maison Merry.

Dans le cadre de la réalisation du projet de la Maison Merry, la Ville a également choisi de conserver intact une partie du terrain en vue d’éventuelles fouilles archéologiques publiques. Elle a confié à la Corporation de la maison Merry le mandat de mise en valeur de ce site archéologique, et celui de présentation d’activités ludiques et de sensibilisation à l’archéologie. La Maison Merry offre actuellement des ateliers d’initiation à l’archéologie aux visiteurs, aux familles ainsi qu’aux groupes scolaires.

La Loi sur le patrimoine culturel confie aux municipalités des pouvoirs en matière d’archéologie.  Les municipalités peuvent jouer un rôle majeur dans la protection du patrimoine archéologique et la sensibilisation des citoyens à l’importance de ce patrimoine.  Elles ont aussi des obligations à cet égard, tout comme l’ensemble de la population.

Les citoyens peuvent voir le patrimoine archéologique de leur municipalité comme une plus-value puisqu’ils se l’approprient, ils se reconnaissent en lui. Le patrimoine archéologique favorise ainsi le développement identitaire et culturel. La mise en valeur du patrimoine archéologique attire également de nombreux visiteurs, ce qui contribue au développement touristique et économique des municipalités.

Des vestiges peuvent se retrouver n’importe où : sous les rues et les bâtiments, dans les sous-sols et les cours des maisons ou dans les parcs et les terres agricoles (ARCHÉOLOGIE PRÉVENTIVE. Guide pratique à l’intention des municipalités du Québec. Archéo-Québec, 2012).

Le patrimoine archéologique est fragile et vulnérable, car il est enfoui et invisible. Il n’est pas renouvelable, puisqu’une fois détruit, les données qu’il renferme sont perdues à jamais. Les sites archéologiques sont donc porteurs d’informations uniques sur notre passé.  Une vigilance est de mise lorsque des travaux qui bouleversent le sol sont effectués.

Plusieurs secteurs du territoire de Magog possèdent toujours du potentiel de découverte archéologique.

Consultez les cartes de potentiel archéologique de Magog

Présentement, aucun règlement à Magog n’exige la tenue d’interventions archéologiques.  Cependant, la Ville fait figure d’exemple en faisant réaliser des avis ou des interventions archéologiques en amont de projet d’aménagement dont elle est responsable, lorsque cela le nécessite.

De plus, elle sensibilise et collabore avec des promoteurs privés dans le cadre de projets d’aménagement sur le territoire de Magog ayant lieu dans des zones de potentiel archéologiques identifiées.

Il est à noter que la protection du patrimoine archéologique est l’affaire de tous et qu’en conformité avec la Loi sur le patrimoine culturel, quiconque découvre un bien ou un site archéologique doit les déclarer sans délai au ministère de la Culture et des Communications (MCC).  Selon cette même loi, les municipalités de même que le MCC peuvent exiger aux propriétaires des interventions plus poussées dans des secteurs connus de potentiel ou en cas de découverte, s’ils considèrent que le patrimoine archéologique est en danger.

Le fait d’intégrer un volet archéologique en amont d’un projet permet d’éviter que des découvertes fortuites viennent impacter les délais et le coût des travaux.  Ce volet peut conférer une valeur ajoutée sur les plans touristique et économique. Cela permet également de redonner vie au patrimoine et d’envoyer un message positif à la population.

Pour plus d’informations, consulter la fiche « L’archéologie à Magog » au bas de cette section.

En tant que propriétaire que devez-vous faire ?  Soyez attentif aux possibles découvertes lors de travaux sur votre terrain.

Voici quelques conseils si cette situation se présente :

  1. Prenez des points de repère afin de localiser le plus précisément possible le lieu de votre découverte. Prenez des photos du lieu et de la découverte. Ne creusez surtout pas plus profondément : il est illégal de procéder à des fouilles archéologiques sans permis de recherche. Vous risquez de détruire des éléments invisibles à l’œil nu.
  2. Contactez le ministère de la Culture et des Communications. Un archéologue ou un représentant du ministère effectuera un suivi auprès de vous.
  3. Déplacez l’artéfact dans un endroit sécuritaire à l’abri des intempéries en le manipulant délicatement.
  4. Partagez-nous la bonne nouvelle! La Ville de Magog s’intéresse au patrimoine archéologique et aux découvertes effectuées sur son territoire afin d’en apprendre davantage sur l’histoire de la région.
  5. Selon la loi, le bien archéologique appartient au propriétaire du terrain sur lequel il a été trouvé, mais sera conservé au Laboratoire et Réserve d’archéologie du Québec pour en assurer sa préservation. Sachez qu’un bien archéologique ne possède aucune valeur marchande, car les lois interdisent le commerce d’artéfacts.

Visionnez la vidéo de la conférence donnée en 2019, présentant les résultats de l’État de situation et des connaissances sur l’archéologie à Magog.


Capsules et documentaires vidéos

Ville de Magog | Capsule #1 - La p'tite histoire de Magog

La mini-série La p’tite histoire de Magog a été produite en partenariat avec NousTV Magog!
Mettant en vedette les personnages d’Antoinette et Odilon elle comporte 5 épisodes qui présentent des faits méconnus et des anecdotes cocasses sur l’histoire de Magog.

Découvrez la conférence animée par Patrick Eid, archéologue, offerte à la Maison Merry en 2019, et portant sur l’état des connaissances sur l’archéologie à Magog

Documentaire Le quartier des Tisserands : Un patrimoine à découvrir

Partie 1 – L’entrée de Magog dans le monde industriel
Le textile occupe une place prépondérante dans le paysage industriel de la fin du 19e et le début du 20e siècle. La mise en opération des usines d’imprimerie du coton (1884) et de filature (1888) chambarde le paysage et construit l’histoire de Magog en même temps que son quartier ouvrier.

Partie 2 – Le quartier des Tisserands : une singularité et une homogénéité formelle rare au Québec
L’arrivée massive d’ouvriers et d’ouvrières crée une pénurie de logements et d’habitations. Puisqu’aucune initiative n’est prise par la compagnie de textile pour héberger les centaines de familles qu’elle embauche, le quartier est bâti par la population, en réponse à ses besoins et à l’aide des moyens financiers dont elle dispose. Son passé, son intégrité et les gens qui l’ont habité ont façonné son caractère. En soi, peu d’édifices ont une grande valeur patrimoniale, mais l’ensemble est intéressant lorsqu’on le perçoit comme tel. C’est ainsi qu’il acquiert sa singularité et prend sa signification au point de vue historique.


Inventaire du patrimoine bâti

Inventaire patrimoine

La Ville de Magog a présenté publiquement, en 2008, son rapport final sur l’Inventaire et l’étude du patrimoine bâti. Ce projet constituait l’une des actions de la Politique culturelle de Magog, adoptée en 2004.

1 100 bâtiments ont ainsi été répertoriés. Parmi ceux-ci, un groupe de 152 bâtiments d’intérêt particulier se sont distingués des autres bâtiments étudiés. En 2014-2015, une mise à jour de l’inventaire de ces derniers, a été réalisée.

De plus, une étude de caractérisation du quartier des Tisserands a été effectuée, en 2017 et 2021, dans le but de mieux connaître et comprendre le développement de ce quartier ainsi que les caractéristiques actuelles de son cadre bâti et de son paysage.  Pour plus d’informations à ce sujet, consultez la section de ce site portant sur le quartier des Tisserands.

Les maisons anciennes ne sont pas toutes identiques à Magog. Plusieurs se ressemblent parce qu’elles possèdent des caractéristiques communes. C’est pourquoi on les identifie à un type/style architectural.

Le style le plus répandu à Magog est la maison vernaculaire états-unienne sous ses différentes déclinaisons. Ensuite, les plus souvent retrouvés sont : la maison cubique, la maison à toit plat, le bungalow ancien et la maison de colonisation. Toutefois, il est très fréquent de retrouver des mélanges de styles architecturaux ou encore, parfois, des résidences au style unique.

Voici quelques exemples d’architecture de types commerciale et domestique que l’on retrouve à Magog :

Architecture commerciale

Rue Principale Ouest

Architecture “domestique”

architecture domestique ville de magog

Maison vernaculaire états-unienne
(rue Merry Nord)

Architecture “domestique”

architecture domestique ville de magog

Maison de courant cubique
(rue Merry Nord)

Architecture “domestique”

architecture domestique ville de magog

Maison à toit plat (rue MacDonald)

L’objectif général de l’étude de 2008 était de réaliser un inventaire de tous les immeubles patrimoniaux sur l’ensemble du territoire municipal. Les objectifs spécifiques se résument en quatre points :

  • Mettre à jour la connaissance du patrimoine local bâti;
  • Évaluer les éléments les plus significatifs du patrimoine bâti;
  • Dégager un portrait global du patrimoine bâti;
  • Constituer un outil de référence en matière de mise en valeur, de diffusion, de protection et de préservation du patrimoine bâti.

Les travaux d’inventaire portaient sur 1 100 bâtiments construits entre 1821 et 1960, représentant ainsi 140 ans d’histoire. Il existe une fiche descriptive pour chaque bâtiment. Tous les types d’édifices ont été inventoriés : agricole, industriel, résidentiel, commercial, religieux, public, etc.

Cinq valeurs ont été retenues pour distinguer la valeur patrimoniale de chaque édifice :

  1. La valeur d’âge (avant 1900 pour Magog);
  2. La valeur d’authenticité (conservation des caractéristiques anciennes ou d’origine de l’édifice);
  3. La valeur d’usage (fonction particulière de l’édifice à un moment ou à un autre de son histoire; vise aussi à souligner la présence d’occupants ayant joué un rôle prépondérant dans la communauté);
  4. La valeur d’art et d’architecture (bâtiments qui offrent des caractéristiques architecturales particulières, le plus souvent décoratives, qui ont pu être l’œuvre d’un architecte ou d’un artisan spécialisé);
  5. La valeur contextuelle (le milieu dans lequel l’édifice est localisé).

La valeur patrimoniale a été déterminée à l’aide de cinq cotes, allant d’exceptionnelle à faible. Cliquez ici pour connaître la définition des cotes.

Exceptionnelle Supérieure Forte Moyenne Faible Aucune Total
8 60 184 494 354 0 1100

Il ressort que 152 édifices se distinguent des autres bâtiments étudiés : ce sont les bâtiments d’intérêt particulier.

Parmi les 1 100 bâtiments inventoriés, un groupe de 152 bâtiments d’intérêt particulier se sont distingués des autres bâtiments étudiés par leur valeur patrimoniale « exceptionnelle », « supérieure » ou parfois « forte ».

Ces bâtiments offrent une valeur distinctive sur le plan patrimonial en raison de leur intégrité architecturale, de leur rareté, de leur fonction ou, parfois, de l’ensemble de ces motifs. Ces bâtiments d’intérêt particulier nécessitent une attention spécifique.

La majorité de ceux-ci (environ la moitié) ont une fonction résidentielle, alors que d’autres ont une vocation commerciale ou mixte, religieuse, publique, ou même industrielle ou agricole.

En 2014-2015, une mise à jour de l’inventaire de ces derniers, a été réalisée.  L’objectif de cette étude, réalisée par la firme Patri-Arch, spécialisée en architecture patrimoniale, était principalement de :

  • Améliorer et mettre à jour les connaissances sur les bâtiments d’intérêt particulier
  • Déterminer les actions à prendre pour la sauvegarde et la protection de ce patrimoine bâti
  • Confirmer la cote patrimoniale ou en attribuer une nouvelle en lien avec les données mises à jour.
  • Préciser le rang de chaque bâtiment.
  • Réaliser une nouvelle fiche plus détaillée pour chacun de ces bâtiments

Chacune des fiches d’inventaire de la nouvelle base de données s’est vu doter d’une section portant sur les recommandations relatives aux éléments à considérer lors de travaux sur le bâtiment, c’est-à-dire les éléments à conserver et à mettre en valeur, ainsi que des éléments à corriger ou rétablir.  Il s’agit en fait de suggestions pour rendre le bâtiment plus près de son état d’origine ou en harmonie avec son courant architectural (voir l’exemple de fiche).

En date de septembre 2021, 5 bâtiments d’intérêt particulier ont été démolis, alors que 6 autres sont assujettis à un règlement de citation.

Exceptionnelle Supérieure Forte Démolis
Nombre de bâtiments d’intérêt particulier (étude de 2015) 4 71 72 5

Carte – Répartition des bâtiments d’intérêt particulier sur le territoire de Magog (août 2021)

De plus, lors de la 2e phase de l’étude de caractérisation du quartier des Tisserands, réalisée par la firme La Boite d’urbanisme en 2021, 12 bâtiments ont été considérés comme étant « significatifs du quartier des Tisserands ».  Ceux-ci ont donc été ajoutés aux divers règlements et programmes touchant les bâtiments patrimoniaux.

Les informations contenues dans l’inventaire ont servi de base à plusieurs des actions posées par la Ville ensuite pour la protection, la sensibilisation et la mise en valeur du patrimoine.

 

Une série de recommandations destinées à la sauvegarde, à la diffusion et à la mise en valeur du patrimoine bâti magogois ont été émises dans le rapport de Bergeron-Gagnon (2008). La majorité de ces recommandations ont été réalisées. En voici quelques-unes :

Des recommandations actualisées touchant particulièrement les bâtiments d’intérêt particulier ont également été émises dans le rapport de Patri-Arch (2015). La bonification et la mise sur pied de mesures réglementaires, législatives, incitatives et de sensibilisation sont ainsi proposées dans le but de mieux protéger ce patrimoine bâti. Plusieurs actions ont déjà été réalisées alors que d’autres ont été incluses dans le plan d’action de la Politique culturelle et patrimoniale adoptée en 2021.

Exemple de la fiche d’inventaire (2008)

Exemple de la fiche d’inventaire des bâtiments d’intérêt particulier (2015)

Les fiches d’inventaire sont disponibles sur demande du propriétaire du bâtiment, auprès de la Ville de Magog.  Pour faire une demande, contactez-nous à l’adresse urbanisme@ville.magog.qc.ca.

Pour des trucs et conseils pour la restauration de votre bâtiment patrimonial, consultez la section Restaurer sa maison patrimoniale.


Lieux historiques et patrimoniaux

Maison Merry. Lieu de mémoire citoyen de Magog

La Loi sur le patrimoine culturel du Québec permet aux municipalités de protéger certains biens patrimoniaux à travers divers statuts de protection.

L’un d’eux est la « citation » qui permet d’assurer la sauvegarde de tout immeuble ou site patrimonial dont la protection ou la mise en valeur présente un intérêt public.

À ce jour, six bâtiments ont été cités par la Ville de Magog :

  • Église catholique Sainte-Marguerite-Marie – 2008
  • Maison Merry et son terrain – 2009
  • Ensemble institutionnel de Saint-Patrice (église et presbytère) – 2018
  • Ensemble institutionnel de Saint-Luke (église et salle communautaire) – 2018

La Ville a également délimité et identifié à son plan d’urbanisme et dans sa règlementation, deux pôles d’intérêt historique et patrimonial, soit le secteur du centre-ville et le quartier des Tisserands.  Ces deux secteurs réunis font également partie des ensembles patrimoniaux identifiés au schéma aménagement de la MRC Memphrémagog.

Des immeubles ou des sites patrimoniaux peuvent également être classés ou déclarés par le ministre ou le gouvernement du Québec.  Cependant, à ce jour, aucun immeuble ou site ne possède ce statut à Magog.

Le gouvernement du Canada a lui aussi la possibilité de reconnaître et nommer les lieux historiques nationaux. À Magog, le site des usines de textile (anciennes usines de la Dominion Textile) possède le statut de reconnaissance de « Lieu historique national du Canada » depuis 1989.  Découvrez-en davantage sur chacun de ces lieux en consultant les onglets ci-dessous.

Des sites archéologiques ont également été officialisés par l’émission d’un code Borden par le gouvernement du Québec, à la suite d’interventions et/ou découvertes sur les lieux.  Pour plus d’informations à ce sujet, consultez la section Archéologie.

Revitalisation du centre-ville de Magog | Vue aérienne juin 2020

Parcourir ce secteur de Magog est une occasion de remonter dans le temps. Les édifices anciens qui y sont érigés évoquent une riche période historique. Témoins privilégiés de la vie des gens d’ici, ces bâtiments ont, à leur manière, marquées un jalon dans l’histoire de la ville.

Le centre-ville est donc l’un des secteurs ciblés par les actions de mise en valeur du patrimoine entreprises par la Ville de Magog.

Avec une forte concentration de bâtiments anciens, le centre-ville est déjà reconnu par la Ville comme pôle d’intérêt historique, identifié au plan d’urbanisme. L’inventaire patrimonial de 2008 permet de redéfinir les limites de cette zone d’intérêt et de modifier en conséquence le Plan d’urbanisme ainsi que le Plan particulier d’urbanisme pour ce secteur.

Des panneaux d’interprétation, des bannières portant sur l’histoire et le patrimoine, un circuit patrimonial audioguidé et plus récemment disponible sur application mobile, des visites guidées et animées, une publication sur les bâtiments patrimoniaux d’intérêt particulier et leur architecture, un programme de soutien à la rénovation et la restauration de façades, ainsi qu’un grand projet de revitalisation sont autant d’actions posées par la Ville pour mettre en valeur ce secteur d’intérêt.

L’ensemble institutionnel de Saint-Patrice présente un intérêt patrimonial pour ses valeurs architecturale, historique et paysagère.

Le  site  patrimonial  concerné  par  le  règlement de citation est  constitué :

  • de l’église catholique Saint-Patrice, construite entre 1887 et 1894, située au 135 rue
  • Merry Nord
  • du presbytère adjacent, érigé en 1891 et surhaussé en 1917, situé au 111-115 rue Merry Nord
  • et du terrain qu’ils occupent

L’église et son presbytère adjacent sont au cœur de la première paroisse catholique de Magog.

Entre 1891 et 1901, la population de Magog augmente de façon importante, passant de 2 100 à 3 516 habitants. L’ouverture des usines de textile, attirant de nombreux immigrants d’origine canadienne-française et majoritairement catholiques, serait vraisemblablement la principale cause de cette forte croissance démographique. C’est dans ce contexte que l’on projette d’ériger une nouvelle église catholique en remplacement de la chapelle Saint-Patrice.

L’église Saint-Patrice est un lieu de culte catholique érigé en 1893 par l’architecte Jean-Baptiste Verret de Sherbrooke. Elle se démarque par son architecture néogothique monumentale et par la qualité de ses détails et de ses matériaux. Elle est d’ailleurs un point de repère dans le paysage de la ville.

Le presbytère Saint-Patrice est érigé vers 1891. Autrefois de style Second Empire, la résidence s’apparente au style victorien depuis son agrandissement en 1917, où un troisième étage est ajouté. Le 26 février 1948, le presbytère est victime d’un incendie. Il est reconstruit et agrandi au mois de juin de la même année. Cet édifice se démarque par sa véranda polygonale à toit conique et par ses lucarnes nombreuses.

Le vaste terrain est délimité par un muret de pierre et planté d’arbres matures lui octroyant un cadre paysager de haute qualité.

L’ensemble institutionnel Saint-Luke présente un intérêt pour sa valeur architecturale, historique et paysagère. Il est le seul ensemble religieux anglican de Magog.

Le site patrimonial concerné par le règlement de citation est constitué :

  • de l’église anglicane  Saint-Luke,  connue  sous  le  nom  de  « The  Anglican  Church  of
  • Canada of St Luke », construite entre 1870 et 1879, située au 120, rue des Pins
  • de la salle communautaire adjacente, construite en 1902, située au 122, rue des Pins
  • et par le terrain qu’elles occupent

La construction de l’église St. Luke débute en 1870, sur un terrain que Ralph Merry V cédera au diocèse anglican de Québec par la suite (1885). Sa construction s’échelonne sur une dizaine d’année, entre 1870 et 1879. Elle est un bon exemple d’architecture néogothique.

La salle communautaire appartient à la paroisse anglicane St Luke et agit comme salle communautaire pour la paroisse depuis son édification en 1902. Ce bâtiment est de style vernaculaire américain, qui s’apparente beaucoup au « Meeting Halls ». Cette salle est également connue pour recevoir sporadiquement les réunions de la loge locale des francs-maçons. Elle accommodait également les minorités religieuses qui s’y réunissaient régulièrement.

Le vaste terrain verdoyant, les aménagements paysagers simples et l’important couvert boisé, en plein cœur d’un quartier résidentiel, mettent en valeur les bâtiments. L’ensemble religieux est intégré avec harmonie.

Le site est aujourd’hui de propriété privée, et les bâtiments transformés en une microdistillerie.

La reconversion de l’église Sainte-Marguerite-Marie, soutenue par un référendum populaire, a permis de sauvegarder un des rares exemples d’églises Art déco au Québec. Construite en 1949-1950 par Joseph-Aimé Poulin, l’église de granit se distingue par ses formes géométriques et ses vitraux ornés de dessins non religieux, ornés de marguerites. Les travaux ont permis de rénover l’extérieur de la bâtisse et de réaménager l’intérieur pour y accueillir une mezzanine.

Lorsque la Fabrique de Sainte-Marguerite-Marie annonce sa volonté de se départir de l’église, la pression de la population magogoise et le résultat du référendum, soit 57,4 % en faveur du nouveau site, incitent la Ville à acquérir le bâtiment et à entamer les démarches pour la conversion du lieu de culte en lieu de savoir et de culture.

En janvier 2009, la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine St‑Pierre annonce une subvention de 4 670 000 $ pour l’aménagement de la bibliothèque dans l’ancienne église Sainte-Marguerite-Marie.

En 2011, la Bibliothèque Memphrémagog quitte les locaux de la rue Merry Nord pour l’église Sainte-Marguerite-Marie reconvertie. La nouvelle superficie de 2000 m2 permet désormais de desservir les citoyennes et citoyens de Magog dont la population a doublé depuis la fusion, notamment par le nombre de livres, un laboratoire informatique, un espace jeunesse et un espace Ado, un café branché et une salle d’animation.

L’année suivant l’ouverture de la Bibliothèque Memphrémagog, la Ville entreprend de transformer le sous-sol en espace culturel. Ce lieu met à la disposition de la Ville, d’organismes, d’entreprises privées et de citoyennes et de citoyens, un auditorium de 152 places, deux salles multifonctionnelles, une salle de réunion, des bureaux, une cuisinette et des locaux de rangement. L’Espace culturel de Magog héberge aussi des bureaux d’employés de la division Culture, Bibliothèque et Patrimoine de la Ville de Magog, ainsi que les bureaux des organismes Les Amis de la Bibliothèque et l’antenne Memphrémagog de l’UTA.

Ce projet novateur de conversion de l’église Sainte-Marguerite-Marie en bibliothèque attire l’attention du Québec : il est primé au Concours Ovation municipale (mai 2012), pour l’amélioration de l’offre culturelle à l’Association québécoise du loisir municipal (octobre 2012), pour ses aménagements et ses impacts sur la clientèle à l’Association des bibliothèques publiques de l’Estrie (novembre 2012) et pour son architecture par les bibliothèques et les centres d’archives du Québec (novembre 2013).

La reconversion a aussi permis de mettre en valeur un des bâtiments à caractère particulier exceptionnel du patrimoine bâti de Magog. La valeur patrimoniale de l’ancienne église Sainte-Marguerite-Marie confirmée par le ministère de la Culture et des Communications et par l’inventaire du patrimoine bâti de Magog, la citation par la Ville de Magog et sa reconversion en bibliothèque ont permis d’inscrire une action de développement dans la continuité et la durabilité d’un milieu, et ce, tant pour les Magogois et les Magogoises que pour l’ensemble du Québec.

Pour en connaître davantage sur l’architecture et l’histoire de l’église Sainte-Marguerite-Marie, consultez le circuit patrimonial du quartier des Tisserands, ou encore découvrez le quartier lors de l’une des visites guidées et animées.

Découvrez la Bibliothèque Memphrémagog
Découvrez l’Espace culturel de Magog
Maison Merry. Lieu de mémoire citoyen de Magog

La Maison Merry est un lieu de mémoire citoyen racontant l’histoire de Magog et sa région, des Autochtones à aujourd’hui, en passant par les colons américains. La plus vieille maison du Magog urbain et son site sont mis en valeur par le biais de deux expositions, d’une expérience mobile, d’activités dynamiques pour toute la famille et d’événements spéciaux variés.

Patrimoine architectural

La Maison Merry conserve son aspect général très comparable à celui qui prévaut aux 19e et 20e siècles. D’inspiration Nouvelle-Angleterre, elle est un remarquable exemple de l’architecture vernaculaire étatsunienne. Une caractéristique très intéressante est la structure de son toit qui présente un très large avant-toit en façade soutenu par des troncs d’arbres non équarris, où l’on peut encore apercevoir l’emplacement des branches. Lors de la construction de la maison, trois lucarnes à pignon percent le toit. Le revêtement est en planches à clin posées horizontalement et qui se chevauchent. Leur face exposée est inclinée pour empêcher la pénétration de l’eau de pluie. Les fenêtres à guillotine composées de 12 à 20 carreaux caractérisent les premiers modèles de ce type de fenêtre au Québec à cette époque.

Lieu de mémoire citoyen

En 2009, la Ville de Magog cite la maison « immeuble patrimonial » », incluant le site sur lequel elle est érigée. L’intention de la Ville est de protéger ce lieu significatif, de le mettre en valeur en le rendant accessible au public. Une étude de vocation confirme le potentiel du lieu et propose d’en faire un « Lieu de mémoire citoyen » qui met en valeur l’histoire locale et régionale. La Maison Merry deviendra ainsi un repère culturel intimement lié à l’histoire de Magog et de la région. Propriété de la Ville de Magog et gérée par la Corporation de la maison Merry, elle fera vivre aux visiteurs une expérience interactive et dynamique.

Restauration et mise en valeur

Selon le concept architectural, le corps principal, soit la partie la plus ancienne de la maison, a subi une restauration selon ses caractéristiques d’origine. Le corps secondaire a également été rénové et un nouveau bâtiment de facture plus moderne ajouté. Le tout reflète l’empreinte des bâtiments passés.

L’aménagement extérieur comprend une terrasse en ardoise et des sentiers en poussière de roche, afin de conserver un ensemble naturel misant sur un couvert forestier unique au centre-ville de Magog. Des tables de pique-nique et des bancs sont mis à la disposition du public qui peut fréquenter le site.

Les concepteurs

La Ville de Magog a confié le mandat de restauration et de mise en valeur de la Maison Merry au consortium d’architectes Espace Vital/Patrick Morand. La firme Muséoconseil a également contribué au développement du projet.

La firme de scénographie et de muséologie Lupien-Matteau assure la réalisation de l’exposition permanente et de l’expérience extérieure.

Programmation

Les visiteurs s’approprient l’histoire dans le cadre d’une expérience mariant la technologie aux artefacts et les illustrations aux objets anciens par le biais d’une exposition permanente. La riche histoire du terrain est également mise en valeur par une expérience technologique extérieure. Un programme d’activités et d’événements est offert aux visiteurs.

Pour avoir les détails de la programmation, consultez le site Internet de la Maison Merry.

Les citoyens de Magog peuvent accéder gratuitement au site et aux expositions.

Son histoire

Le quartier des Tisserands est celui qui raconte la plus grande partie l’histoire de la ville de Magog.

Au début du 20 siècle, l’usine de filature et d’imprimerie de coton qui vient d’être érigée a besoin de plus de 1 000 personnes pour fonctionner. L’arrivée massive d’ouvriers venus de partout pour y travailler transforme le petit village qu’était alors Magog. Pour loger ces arrivants et leur famille, des maisons sont construites à proximité de leur lieu de travail. Rapidement, le territoire aux alentours de l’usine se métamorphose. Les maisons se multiplient et on voit progressivement apparaître une église, deux écoles, un cinéma et des commerces. Le quartier se peuple et acquiert une identité à l’image des fiers ouvriers et ouvrières qui ont contribué à la croissance de Magog.

Le quartier des Tisserands est à ses débuts, essentiellement habité par des familles canadiennes-françaises provenant des milieux ruraux. Le quartier présente dès sa création une identité culturelle distincte du reste de la ville qui est alors majoritairement peuplée de familles anglophones.

Phases de développement

Selon l’étude de caractérisation réalisée, le quartier a connu cinq grandes périodes historiques de développement dont le territoire porte les traces dans son organisation spatiale.

quartier des tisserands ville de magog

Son histoire

Le quartier des Tisserands est celui qui raconte la plus grande partie l’histoire de la ville de Magog.

Au début du 20 siècle, l’usine de filature et d’imprimerie de coton qui vient d’être érigée a besoin de plus de 1 000 personnes pour fonctionner. L’arrivée massive d’ouvriers venus de partout pour y travailler transforme le petit village qu’était alors Magog. Pour loger ces arrivants et leur famille, des maisons sont construites à proximité de leur lieu de travail. Rapidement, le territoire aux alentours de l’usine se métamorphose. Les maisons se multiplient et on voit progressivement apparaître une église, deux écoles, un cinéma et des commerces. Le quartier se peuple et acquiert une identité à l’image des fiers ouvriers et ouvrières qui ont contribué à la croissance de Magog.

Le quartier des Tisserands est à ses débuts, essentiellement habité par des familles canadiennes-françaises provenant des milieux ruraux. Le quartier présente dès sa création une identité culturelle distincte du reste de la ville qui est alors majoritairement peuplée de familles anglophones.

Phases de développement

Selon l’étude de caractérisation réalisée, le quartier a connu cinq grandes périodes historiques de développement dont le territoire porte les traces dans son organisation spatiale.

Avant 1877 :  Agriculture et exploitation de la force hydraulique de la rivière Magog. Premières petites industries sur la rive nord de la rivière Magog. Centre de l’activité sur la rue Merry.

1877-1920  :  Inauguration  du  chemin  de  fer  et  de l’usine  Magog  Textile  and  Print  Company  qui  deviendra  la Dominion  Textile.  Développement du  faubourg  ouvrier.

1920-1945 : Âge d’or du quartier. Établissement des institutions (église et deux écoles), de la Caisse populaire, des commerces et de la vie communautaire. Développement de la portion au nord de la rue Saint-Patrice et saturation du quartier.

1945 à 2004 :  Étalement urbain et morcellement de la paroisse. Déplacement de l’activité industrielle vers le nord. Essoufflement de l’industrie du textile et marginalisation du quartier.

À partir de 2004 : Fermeture de l’église et de l’usine. Réappropriation et reconstruction du quartier sur lui-même. Citation de l’église ainsi qu’ouverture de la bibliothèque et de l’Espace culturel de  Magog.  Premiers gestes de requalification de la Dominion Textile.

Intérêt historique et patrimonial

Situé à proximité des usines de l’ancienne Dominion Textile, ce quartier est l’un des rares au Québec à avoir été bâti par les ouvriers. Le quartier se distingue aujourd’hui par son authenticité, n’ayant pas subi de transformations majeures.

Le quartier compte aujourd’hui approximativement 460 bâtiments, dont principalement des immeubles résidentiels et à logements d’apparence modeste, quelques institutions, commerces et vocation mixte, en plus des bâtiments de l’ancienne usine de textile.

Son caractère d’ensemble relève d’un quartier ouvrier modeste, mais authentique : l’architecture est simple et comporte peu d’éléments décoratifs, la volumétrie des bâtiments et leurs saillies (balcon, escalier, véranda) rythment le paysage des rues et l’aménagement des cours.

Les maisons les plus anciennes ont été construites vers 1890.  Plusieurs d’entre elles ont une valeur historique en raison de leur ancienneté, localisation, architecture, ou appartenance au quartier.  Cependant, peu d’édifices en soi ont une grande valeur patrimoniale individuelle, à l’exception de :

  • 20 bâtiments d’intérêt particulier (dont 7 faisant partie du complexe textile)
  • 12 bâtiments significatifs

Certains bâtiments du quartier ont subi des transformations au nom de la modernité, mais dans l’ensemble, peu de transformations sont complètement irréversibles.

Le quartier se distingue par :

  • Sa singularité
  • Son caractère distinct du reste de la ville, mais qui, indéniablement, participe à sa personnalité
  • Le fait qu’il est l’un des rares au Québec à avoir été bâti par les ouvriers
  • Son authenticité, n’ayant pas subi de transformations majeures

C’est dans l’ENSEMBLE qu’il prend sa signification et présente un intérêt historique et patrimonial et non pas dans chacun des bâtiments de façon individuelle.

Sauvegarde, mise en valeur et revitalisation

Grâce, entre autres, à des intervenants externes, et ce, même, avant l’adoption de la politique culturelle de 2005, la Ville est sensibilisée à l’importance historique et patrimonial du quartier ouvrier, aujourd’hui nommé quartier des Tisserands.

De nombreuses actions ont été entreprises par la Ville pour sensibiliser la population et revitaliser ce quartier. Notons par exemple des études portant sur le quartier ou sur le complexe industriel, plusieurs outils de sensibilisation sur son histoire et son patrimoine, tels des textes et articles, un documentaire vidéo, des conférences, des panneaux d’expositions, un circuit patrimonial, des visites guidées et animées, et même un guide technique s’adressant aux propriétaires de maisons du quartier afin de les conseiller dans la rénovation de leur bâtiment.

L’action la plus notable posée par la Ville pour la revitalisation de ce quartier est la reconversion de l’ancienne église Sainte-Marguerite-Marie en bibliothèque municipale en 2011 et en espace culturel en 2012. Le quartier, une rue et un parc, de même que des salles situées dans l’Espace culturel de Magog sont nommés en hommage aux générations d’ouvrières et ouvriers.

Sauvegarder le patrimoine bâti du quartier des Tisserands, c’est reconnaître l’apport des générations qui nous ont précédées et raconter notre histoire aux générations futures.

Étude de caractérisation

La Ville de Magog a confié à La Boîte d’urbanisme, le mandat d’étude de caractérisation du quartier des Tisserands. La première phase de l’étude, réalisée en 2017-2018, visait une compréhension du quartier à travers l’histoire, la géographie, la morphologie urbaine, l’architecture et la démographie. Cette étude a donné lieu à une nouvelle délimitation du quartier et à son découpage en unité de paysage en plus de formuler diverses recommandations notamment quant à sa sauvegarde et à ses aménagements. En 2020-2021, le travail entamé se poursuit en une deuxième phase, permettant quant à elle de mettre à jour les connaissances sur l’état du quartier et de ses bâtiments. Trois critères sont alors évalués : l’état d’authenticité, l’état physique et l’approche à privilégier. Les constats sont alors que :

  • L’état physique global du quartier des Tisserands est positif. Plusieurs immeubles nécessitent des travaux d’entretien, ce qui demeure normal. Seulement 7 % des immeubles présentent un état physique négatif.
  • L’état d’authenticité global du quartier est plus nuancé.
  • Les artères collectrices (Saint-Patrice et rue Principale) sont les plus dégradées et connaissent plus de changements.
  • La rue Principale Est représente un enjeu sur toute sa longueur, accentuant la différence entre le « haut » et le « bas » de la ville.

Ces deux phases de l’étude ont permis de dégager une vision d’ensemble du quartier, alimentant ainsi la Ville de Magog dans ses réflexions et son intention de mettre en place des outils d’urbanisme qui permettront de poursuivre ses efforts de revitalisation tout en assurant une évolution du quartier en accord avec les besoins de ses résidents.

Les principaux objectifs de l’étude visaient donc à :

  • Mettre en valeur ce qui contribue à son caractère particulier de quartier ouvrier.
  • Favoriser le sentiment d’appartenance au quartier et la fierté d’y vivre.
  • Inscrire les recommandations dans une approche évolutive du quartier.
  • Accompagner sa transformation en tenant compte du profil sociodémographique des résidents.
Consultez l’étude de caractérisation (2018)
Consultez le Portrait global de l’état du quartier (2020)

L’usine de la Dominion Textile est un complexe industriel spécialisé dans la filature et l’impression du textile dont les activités ont débuté en 1884 et ont cessé en 2011.

Ce site est significatif dans le développement économique et historique de Magog et est intimement lié à l’apparition et au développement du quartier des Tisserands.

En 1989, les usines de textile de l’ancienne Dominion Textile, spécialisées dans l’impression et la filature du textile, en activité de 1884 à 2011 ont été désignées « lieu historique national du Canada ». (Loi sur les lieux et monuments historiques [L.R.C. (1985), ch. H-4] par le gouvernement canadien). Elles sont les seules usines du 19e siècle à réunir au même endroit les opérations de filature, de tissage, de blanchiment et d’impression. La première pièce de coton imprimée au Canada y est réalisée en 1884.

Ce statut est une reconnaissance de l’importance de ce site, mais ne confère aucune protection légale aux bâtiments et ne vient avec aucune obligation. En date d’aujourd’hui, le complexe industriel est propriété privée.

Une plaque commémorant l’importance historique nationale de ce site a été réalisée et inaugurée en 2022 par Parcs Canada.


Loi sur le patrimoine culturel

Entrée en vigueur le 19 octobre 2012, la Loi sur le patrimoine culturel vise à « favoriser la connaissance, la protection, la mise en valeur et la transmission du patrimoine culturel, reflet de l’identité d’une société, dans l’intérêt public et dans une perspective de développement durable » (article 1).

Elle inclut dans la notion de patrimoine culturel, les différents types de patrimoine suivants :

  • Immobilier (bâti : immeubles et sites)
  • Mobilier (objets, documents)
  • Archéologique (biens et sites)
  • Paysages culturels patrimoniaux
  • Immatériel (connaissances, savoir-faire, tradition, etc.)
  • Personnages, lieux et événements historiques.

Le ministre de la Culture et des Communications du Québec est chargé de l’application de cette loi, qui confie également des pouvoirs au gouvernement du Québec, aux municipalités locales et aux communautés autochtones.

Les citoyens ont eux aussi un rôle de premier plan à jouer en matière de patrimoine, que ce soit parce qu’ils sont propriétaires de biens patrimoniaux et qu’ils doivent, de ce fait, assurer leur conservation ou parce qu’ils proposent à leur municipalité ou au ministre qu’un statut soit attribué à un élément qui, à leur avis, a un intérêt patrimonial.

À Magog, plusieurs citoyens s’affairent d’ailleurs à conserver et à valoriser le patrimoine ou encore à sensibiliser la population au patrimoine local. Des organismes ont également cette mission.

Pour plus d’informations sur chacun des types de patrimoine à Magog, consultez :


Paysages culturels patrimoniaux

Un paysage culturel patrimonial est façonné à la fois par des facteurs naturels et par des activités humaines. Un paysage naturel ne peut être considéré comme un paysage culturel patrimonial pour sa seule beauté. L’humain doit y avoir laissé sa trace.

Le paysage culturel patrimonial est reconnu par une collectivité pour ses caractéristiques paysagères remarquables qui témoignent d’une activité humaine particulière sur ce territoire.

Ces caractéristiques paysagères méritent d’être mises en valeur pour leur intérêt historique, emblématique ou identitaire.

Plusieurs secteurs de Magog constituent un milieu riche en paysages identitaires, dont des ensembles immobiliers, comme le quartier des Tisserands, le quartier historique autour de la rue Principale ainsi que des terres agricoles et des vues sur le lac et la rivière. Ce type de patrimoine est bien documenté notamment grâce aux études réalisées par la MRC Memphrémagog et la Ville de Magog.

Quelques études ont été réalisées, en grande partie par la MRC Memphrémagog, notamment des caractérisations des paysages ainsi qu’une étude sur leur évolution.  Des informations sur les paysages patrimoniaux étaient également incluses dans l’Inventaire du patrimoine bâti de la Vile de Magog.

Seul le gouvernement peut désigner un paysage culturel patrimonial. Aucune désignation ministérielle n’existe à ce jour pour un paysage de Magog.

Toutefois, les villes et les MRC peuvent protéger les paysages grâce au schéma d’aménagement et aux règlements d’urbanisme (zonage, PIIA, etc.).

Les paysages mentionnés ici sont indiqués au schéma d’aménagement de la MRC Memphrémagog ainsi qu’au plan d’urbanisme de la Ville de Magog.

Paysage naturel d’intérêt supérieur  Berges du lac Memphrémagog sur le chemin de Georgeville
Route pittoresque et panoramique Chemin des Pères

Chemin de Georgeville

Route 108/Principale Est

Secteur d’intérêt esthétique et visuel Route 112/rue Principale Ouest

Chemin de la Rivière-aux-Cerises

Chemin Couture

Chemin Roy

Vue panoramique Chemin des Pères

Chemin du 18e rang/rue des Pins

 

Chacune des catégories de paysages identifiées possède ses propres objectifs de protection qui s’appliquent sous forme de règlement de zonage ou de PIIA. De plus, certaines mesures proposées par le plan particulier d’urbanisme (PPU) du centre-ville portent sur la qualité des paysages.

En ce qui concerne les secteurs d’intérêt paysager agraire, la MRC s’est dotée d’un plan de développement de la zone agricole dans lequel l’enjeu des paysages agricoles est traité et où l’on retrouve un plan d’action incluant des mesures afin de mettre en valeur ce type de paysages. À Magog, ce sont par exemple les chemins Benoit, Gendron et d’Ayer’s Cliff.

De plus, différentes normes encadrant l’implantation des éléments présents dans les cours (bâtiments accessoires, conteneurs, bombonnes, piscines et autres) ont un impact direct sur les paysages. Les normes encadrant l’abattage d’arbres ont également un impact sur les paysages.

Différentes initiatives ont été créées pour la mise en valeur des paysages :

  • Un partenariat de la Ville de Magog et de la MRC Memphrémagog avec la route touristique du Chemin des Cantons, qui permet de découvrir le patrimoine paysager de la région.
  • Des belvédères sont installés à quelques endroits afin de permettre aux visiteurs et citoyens d’apprécier les points de vue, notamment celui de la rue Principale Est devant la rivière Magog.
  • L’aménagement du parc de la Baie-de-Magog, la tour d’observation du quai MacPherson, la piste cyclable permettent également à la population d’admirer le paysage de la région.
  • Le marais de la Rivière-aux-Cerises en bordure de la route 112 constitue un attrait naturel et touristique majeur.
  • Plusieurs initiatives en matière de mise en valeur des paysages culturels ont vu le jour par le biais de la MRC de Memphrémagog. Nommons par exemple le projet Typiquement Memphrémagog (concours photo, expositions site internet dédié à la mise en valeur des paysages culturels, application mobile, divers symposiums, etc.).

Politique culturelle et patrimoniale

Politique culturelle et patrimoniale

En juillet 2021, la Ville de Magog a adopté sa nouvelle Politique culturelle et patrimoniale. Elle est le fruit d’une démarche collaborative avec les citoyennes et les citoyens ainsi qu’avec les partenaires locaux. Un plan d’action avec une vision pour les 15 prochaines années a également été élaboré.

La Politique a pour titre « Une culture qui nous ressemble et nous rassemble ».

Quatre grands axes d’intervention ont été priorisés :

  • Axe 1 : La vitalité culturelle
  • Axe 2 : L’accessibilité et la participation citoyenne à la culture et au patrimoine
  • Axe 3 : Le patrimoine, l’histoire et le territoire
  • Axe 4 : Le rayonnement de la ville
Consulter le communiqué de presse
Consulter la politique (version complète)
Consulter la politique (version abrégée)
Consulter le plan d’action

Découvrez le portrait culturel et ses enjeux

La Division culture, bibliothèque et patrimoine de la Ville de Magog a réalisé un portrait culturel ainsi qu’un portrait des enjeux reliés à la culture, à la bibliothèque et au patrimoine. Un aperçu de leur évolution depuis l’adoption de la politique culturelle de 2005 jusqu’en juin 2019 a également été effectué.
PowerPoint
Version abrégée
Version détaillée
Logo du Gouvernement du Québec La Politique culturelle et patrimoniale de la Ville de Magog a été réalisée dans le cadre de l’entente de développement culturel entre la Ville de Magog et le ministère de la Culture et des Communications du Québec.

Programmes et subventions

Programme de subventions ville

La Ville de Magog offre à ces citoyens divers programmes de soutien financier.

En patrimoine, la Ville de Magog est fière d’offrir aux propriétaires privés de bâtiments patrimoniaux considérés comme d’intérêt particulier sur le territoire de la ville, ou de bâtiments significatifs du quartier des Tisserands, un Programme d’aide financière à la restauration patrimoniale.

Pour connaître tous les programmes, consultez la page Programmes et subventions du site Web.


Répertoire des organismes

Répertoire des organismes

De nombreux organismes sur le territoire de Magog participent à la vitalité culturelle ainsi qu’à la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine.

Une Politique d’admissibilité et de soutien pour les organismes a également été mise en place afin de soutenir et accompagner les initiatives de ces organismes.

En histoire et patrimoine, les principaux organismes sont :

Consultez la section Répertoire des organismes du site Web.


Restaurer sa maison patrimoniale

restaurer sa maison patrimoniale

Pour favoriser une meilleure qualité de vie et protéger le patrimoine bâti pour les générations à venir, la Ville de Magog propose des outils afin d’aider les propriétaires à conserver et mettre en valeur leur bâtiment patrimonial selon le type architectural.

Identifier

Pour bien planifier ses travaux visant à garder la valeur patrimoniale de son bâtiment, il faut bien connaître son bâtiment et les caractéristiques le rendant si unique. Pour ce faire, il faut identifier le style architectural de maison que l’on veut restaurer. Les propriétaires de maison ancienne à Magog peuvent consulter le document Inventaire et étude du patrimoine bâti de Magog disponible dans la section Inventaire du patrimoine bâti.

Les propriétaires de bâtiments d’intérêt particulier sur le territoire de la ville et de bâtiments significatifs du quartier des Tisserands peuvent également consulter la fiche d’inventaire de leur propriété. Celle-ci est transmise gratuitement par la Ville de Magog sur demande des propriétaires

Vous ne l’avez pas reçu ? Les propriétaires de ces bâtiments peuvent contacter la Division urbanisme pour en obtenir une copie à urbanisme@ville.magog.qc.ca.

Constater

Le propriétaire doit inspecter les composantes essentielles de sa maison pour identifier les problèmes et les forces : toit, revêtements, solage, portes, fenêtres, etc. Prendre des photos peut être utile lors de travaux.

Consulter

Des photos anciennes peuvent aider à identifier les transformations qui ont peut-être modifié votre bâtiment et qui peuvent être corrigées.

En plus du guide réalisé par la Ville de Magog et celui par la MRC Memphrémagog, de nombreuses villes et régions du Québec se soucient de leur patrimoine bâti et souhaitent qu’il soit mis en valeur avant que la situation devienne irréversible. Il est donc possible de consulter, en effectuant une recherche sur Internet, les brochures et fiches-conseils qu’elles ont réalisées.

Découvrez la section Références pour d’autres informations et sites à consulter.

Planifier
Le propriétaire doit établir une stratégie d’intervention qui le guidera pour l’entretien, la réparation, la réfection, la restauration, la déconstruction ou la reconstruction. Cela lui permettra d’évaluer les coûts et d’établir un calendrier de travail.

Entretenir et réparer
Un propriétaire consciencieux cherche à conserver, à récupérer et à réutiliser le plus possible les éléments ou les matériaux en bon état. Remplacer des éléments d’origine plutôt que de les réparer est un dernier recours d’autant plus que réparer des parties abîmées d’un lambris d’origine, par exemple, est plus simple et moins dispendieux que de tout recouvrir.

Il faut remplacer? Il existe, par exemple, du bardeau et des bois pré-peints en industrie qui procurent une grande durabilité. Il faut aussi s’assurer de les poser de la bonne façon. Et s’il faut repeindre, la peinture posée sur une surface bien préparée durera facilement de six à dix ans.

Faire appel à un inspecteur en bâtiments de la Ville de Magog

Peu importe la nature ou l’envergure des travaux que vous souhaitez entreprendre sur votre maison, consultez l’équipe des permis et inspection qui sera en mesure de vous informer sur la réglementation municipale applicable ainsi que les programmes d’aide financière disponibles, le cas échéant.

Un document pour accompagner les propriétaires de bâtiments patrimoniaux qui ont des projets d’entretien, de réparation et d’agrandissement de leur maison est mis à la disposition des citoyens. Prenant pour exemple les maisons du quartier des Tisserands, mais applicable pour toutes les maisons construites avant 1950, il propose des conseils, des trucs et des astuces pour conserver le caractère patrimonial de sa maison lors de travaux.

Il peut être consulté en ligne en cliquant sur le lien, Consulter le Guide technique

Il est aussi possible de l’emprunter à la Bibliothèque Memphrémagog.

La MRC Memphrémagog a également créé en 2016, le Guide des bonnes pratiques. Patrimoine bâti de la MRC Memphrémagog, qui se veut un outil de référence pour la rénovation patrimoniale, basés sur les styles architecturaux typiques de notre territoire.

Ce programme est réalisé grâce au soutien financier du gouvernement du Québec et de la Ville de Magog dans le cadre de l’Entente de développement culturel 2021-2023 et du Programme de soutien au milieu municipal en patrimoine immobilier.

Logo de la Ville de Magog Logo de la MRC Memphrémagog Logo du Gouvernement du Québec

Le programme est disponible jusqu’au 31 décembre 2024 ou jusqu’à l’épuisement des sommes disponibles.

OBJECTIFS DU PROGRAMME

Afin d’encourager la préservation du patrimoine bâti de son territoire, la Ville de Magog souhaite soutenir financièrement les propriétaires privés d’immeubles patrimoniaux considérés comme d’intérêt particulier ou significatifs, dans leurs travaux extérieurs de restauration et de préservation.

Propriétés admissibles

Le Programme d’aide financière à la restauration patrimoniale s’adresse à tout propriétaire privé, que ce propriétaire soit une personne physique ou morale, d’un immeuble possédant un intérêt patrimonial et apparaissant sur la liste des immeubles admissibles indiquées en annexe du règlement complet.

TRAVAUX ET DÉPENSES ADMISSIBLES

Les interventions suivantes sur les bâtiments d’intérêt particulier sont admissibles :

A. Les travaux de restauration et de préservation* concernant les éléments suivants :

  1. Le parement des murs extérieurs dont les parements de bois, de briques et de pierres, ainsi que certains parements comme la tôle embossée et le terracotta, de même que le crépi et certains enduits;
  2. Les ouvertures dont les portes et les contre-portes, les fenêtres et les contre-fenêtres, ainsi que les lucarnes, les chambranles, les contrevents et les persiennes;
  3. Les couvertures des toitures dont les couvertures traditionnelles en bardeaux de bois, en cuivre, en ardoise et en tôle à assemblage de type traditionnel, ainsi que les barrières à neige;
  4. Les éléments d’ornementations comprenant notamment les boiseries, les moulurations, les corniches, les frises, les larmiers, les chaînes d’angle et les pilastres;
  5. Les éléments en saillie tels que les galeries, les vérandas, les balcons, les perrons, les garde-corps et les tambours, ainsi que les escaliers extérieurs, dont les marches, les contremarches et les limons;
  6. Les éléments structuraux dont les cheminées en maçonnerie, les fondations et les murs porteurs extérieurs comme ceux en bois et en maçonnerie de brique ou de pierre, ainsi que la consolidation de ces éléments;
  7. Les autres éléments bâtis tels que les murs d’enceinte en maçonnerie de pierre ou de brique, les clôtures en fer ornemental et les vestiges architecturaux ou archéologiques hors sol, ainsi que la consolidation de ces éléments;
  8. Le retrait d’une composante qui ne présente pas d’intérêt patrimonial, mal intégrée à un bâtiment et dépréciant son intérêt patrimonial.

B. La réalisation de carnets de santé ou d’audits techniques par des experts des disciplines concernées (architecture, ingénierie de structure, etc.) en vue de préciser l’état général du bâtiment (incluant l’état de conservation de ses différentes composantes) avant la réalisation de travaux de restauration, ainsi que les interventions requises, leurs coûts et l’urgence pour chacune des conditions observées;

C. La réalisation de rapports et d’interventions archéologiques directement liés aux travaux de restauration et de préservation admissibles;

* Les travaux de restauration impliquent la remise en état ou le remplacement des composantes d’origine ou anciennes d’un bâtiment avec des matériaux et des savoir-faire traditionnels, tandis que les travaux de préservation impliquent l’entretien non destructif des diverses composantes d’origine ou anciennes d’un bâtiment afin de les maintenir en bon état de conservation.

Les travaux de rénovation ne sont pas admissibles à ce programme

Les dépenses suivantes sont admissibles :

  1. Les coûts de main-d’œuvre;
  2. Les coûts des matériaux;
  3. Les coûts de location des équipements;
  4. Les honoraires ou frais de service professionnels et techniques, dont ceux liés à la préparation des plans et devis et à la surveillance des travaux;
  5. Les frais reliés aux rapports et aux interventions archéologiques requises au besoin.

IMPORTANT : Les travaux doivent être exécutés, selon l’expertise requise, par un entrepreneur détenant la licence appropriée, et qui sont directement liés aux travaux de restauration et de préservation.

Travaux et dépenses non admissibles

Les travaux de rénovation ne sont pas admissibles à ce programme. La rénovation implique la réparation ou le remplacement des composantes d’origine ou anciennes d’un bâtiment par des matériaux contemporains ou d’imitation sans égard au patrimoine.

Sont notamment inadmissibles les travaux suivants :

  • Remplacement de parements en matériaux traditionnels par des parements contemporains, comme ceux en polychlorure de vinyle (PVC), en vinyle, en aggloméré ou en fibrociment;
  • Remplacement de portes et de fenêtres en matériaux traditionnels par des portes et des fenêtres en aluminium, en vinyle, en chlorure de polyvinyle ou en métal anodisé;
  • Remplacement d’une couverture de toiture en matériaux traditionnels par une couverture en bardeaux d’asphalte;
  • Remplacement d’une couverture de toiture en bardeaux d’asphalte par une nouvelle couverture en bardeaux d’asphalte;
  • Remplacement des différents types de vitres traditionnelles par des vitres thermiques.

Voici également quelques exemples de dépenses non admissibles à ce programme :

  • Les dépenses qui ne sont pas directement liées aux interventions admissibles;
  • Les dépenses liées à des travaux réalisés en régie interne, soit des travaux réalisés par le propriétaire du bâtiment ou réalisés sans la signature d’un contrat de construction, de biens ou de services;
  • Les dépenses liées à un projet d’agrandissement;
  • Les frais de présentation d’une demande d’aide financière;
  • Les frais liés à des travaux d’aménagement paysager;
  • Les frais de travaux couverts par une assurance survenue à la suite d’un sinistre ou toute autre cause similaire;

AIDE FINANCIÈRE

Coût minimum des travaux et dépenses admissibles : 5 000 $(avant taxes).

Montant maximal de l’aide financière accordée par bâtiment pour la durée du programme : 30 000 $ (avant taxes).

Intervention admissible % maximal d’aide financière Jusqu’à concurrence de :
Restauration et préservation des éléments caractéristiques de l’immeuble 60 % 25 000 $
Travaux de restauration des portes, fenêtres et du revêtement de la toiture avec des matériaux traditionnels 75 % 25 000 $
Carnets de santé ou audits techniques 70 % 1 000 $
Interventions et rapports archéologiques 70 % 5 000 $

Réalisation des travaux

Les travaux admissibles au programme doivent faire l’objet de l’émission d’un permis de construction et/ou d’un certificat d’autorisation après l’acceptation par la Ville de la demande d’aide financière.

Aucune dépense engagée pour la réalisation d’interventions admissibles avant la réception d’une attestation d’aide financière signée par la Ville n’est admissible.

La Ville peut également révoquer l’approbation de l’aide financière dans le cas où le délai de réalisation concernant le permis ou le certificat d’autorisation prévu dans le Règlement sur les permis et certificats, est échu.

Tous les projets demeurent assujettis aux règlements d’urbanisme en vigueur.

Les bâtiments admissibles au programme sont notamment assujettis à un règlement de Plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA).

Demande d’admissibilité au programme

Le propriétaire d’un bâtiment ou son mandataire s’inscrit en déposant une demande en ligne sur le site Internet de la Ville de Magog (section Urbanisme).

Documents d’accompagnement

Pour être admissible, en plus des documents à fournir en vertu de la réglementation municipale en vigueur, une demande d’aide financière doit être accompagnée des documents dûment remplis et complets suivants :

  1. dans le cas où le propriétaire en titre est une personne morale, le certificat de constitution ou les lettres patentes doit être déposé ainsi qu’une résolution légalement adoptée autorisant le requérant à représenter cette personne morale;
  2. une procuration signée par le propriétaire du bâtiment visé par les travaux ou par son représentant autorisé, si applicable;
  3. une proposition et une description de mise en valeur du bâtiment réalisée par un architecte ou un technologue en architecture, incluant les types de matériaux et techniques utilisées, des plans couleurs en élévation et les détails de construction pertinents, dessinés à l’échelle, si requis pour la compréhension du projet;
  4. les détails et échantillons des matériaux et des couleurs, si requis pour la compréhension du projet;
  5. des photographies anciennes présentant les attributs architecturaux du bâtiment, si disponibles;
  6. des photographies montrant les éléments visés par la présente demande;
  7. un minimum de deux (2) soumissions préparées par des entrepreneurs ou artisans accrédités distincts décrivant de façon détaillée les travaux à réaliser ainsi que la répartition du coût des travaux et ce, pour les travaux admissibles seulement;
  8. l’échéancier de réalisation;
  9. le certificat de localisation le plus à jour disponible
  10. tout autre document jugé nécessaire à l’étude de la demande.

Versement de l’aide financière

Afin d’obtenir le versement de l’aide financière, le requérant doit déposer, dans les 90 jours suivant la fin des travaux ou l’acceptation partielle des travaux le montant cumulatif des travaux admissibles uniquement accompagné d’une copie des factures justificatives, à la Division des permis et inspection.

La Ville s’engage à verser l’aide financière suivant la réception des documents de réclamation complets, sous réserve que les travaux soient réalisés complètement et en conformité avec le permis délivré et toutes dispositions des règlements municipaux en vigueur.

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Vous aimeriez obtenir l’aide d’une équipe spécialisée en architecture patrimoniale pour planifier vos travaux?

Les propriétaires admissibles au programme ont également accès à un service-conseil à moindre coût pour les accompagner dans l’élaboration de leur projet de restauration de leur propriété.

La Ville de Magog, en collaboration avec la MRC Memphrémagog, vous offre la possibilité de rencontrer (téléphonique ou visioconférence) un professionnel spécialisé en architecture patrimoniale de l’équipe du Service d’aide-conseil en rénovation patrimoniale (SARP).

Des recommandations et des esquisses vous seront proposées afin de vous permettre d’orienter et de visualiser les travaux extérieurs avant de réaliser vos travaux de restauration. Les propositions du SARP sont réalisées en tenant compte de vos besoins, du style architectural de votre propriété et des règlements municipaux.

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POUR INFORMATION :

Division urbanisme
819 843-3333 p.541
urbanisme@ville.magog.qc.ca

Important: À noter que ce service-conseil ne remplace pas la réalisation de plans par un architecte et les soumissions des entrepreneurs requises pour la réalisation des travaux.

Ce service vous est offert par la Ville de Magog en collaboration avec la MRC Memphrémagog et le ministère de la Culture et des Communications du Québec.

Logo de la Ville de Magog Logo de la MRC Memphrémagog Logo du Gouvernement du Québec

Qu’est-ce que le Service d’aide-conseil en rénovation patrimoniale (SARP) ?

Depuis 1996, le Service d’aide-conseil en rénovation patrimoniale (SARP) accompagne les collectivités et les citoyens afin de mettre en valeur les bâtiments patrimoniaux et contemporains ainsi que les territoires. Quel que soit le type ou l’âge d’un bâtiment, le SARP conseille les propriétaires de partout au Québec, afin de les aider à effectuer leurs travaux pour l’extérieur de leur maison ou leur façade commerciale de bâtiment en valorisant leurs styles architecturaux.

Leur équipe spécialisée composée d’une architecte, d’une technicienne en architecture, d’une dessinatrice en bâtiment et d’une urbaniste, s’engage à vos côtés pour développer ensemble les solutions les mieux adaptées qui mettront en valeur l’identité unique de votre bâtiment.

Des règlements d’urbanisme sont applicables sur tout le territoire de la ville de Magog.  Votre propriété peut être assujettie à un ou plusieurs d’entre eux.

Il est donc important de bien les connaître avant d’entreprendre des travaux sur votre maison ou terrain.

Plusieurs bâtiments d’intérêt particulier sur le territoire de la ville ainsi que les bâtiments significatifs du quartier des Tisserands sont notamment assujettis à un règlement sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA).

De nombreux bâtiments du quartier des Tisserands sont également assujettis à un règlement de zonage incluant des normes d’apparences spécifiques.

D’autres règlements peuvent s’appliquer à votre propriété.

Consulter la section Règlements d’urbanisme

Vous avez des questions ? Contacter la Division permis et inspection

Pour bien débuter votre projet de restauration, il importe avant tout de bien connaître votre maison et de la documenter. Plusieurs outils sont disponibles pour en apprendre davantage. En voici quelques-uns :

Guides ou fiches

Photographies anciennes, catalogues ou anciens livres de construction

Inventaires du patrimoine bâti – Magog

Dossiers municipaux comme l’évaluation foncière et les permis antérieurs 

Plans de construction ou plans d’assurance-incendie

Livres, inventaires, guides et documents spécialisés en patrimoine bâti et en restauration

Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec

Conseil des métiers d’art du Québec